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18 janvier 2019
Alain Lipietz

Accablé, F. le Bohellec attaque la presse

Non content d’une pleine page de « tribunes » dans un journal municipal entièrement à ses ordres, le maire ouvre une page « Désintox » pour attaquer ce que révèle la presse.

C’est une mode lancée par Donald Trump : quand ça va mal on accuse la presse et on assène des « vérités alternatives ». Dans le n° de janvier 2019 de Villejuif notre ville, c’est la fête au Parisien. Le maire accuse les medias de quatre intox. Voyons ça.

1. L’affaire des travaux de voirie.

Il s’agit de sa décision de faire réparer certaines rues, avec les impôts municipaux, alors que nous payons déjà , avec les impôts intercommunaux, l’entretien de nos rues. Pire : alors qu’il savait que le Grand Paris Express allait faire passer une canalisation électrique, le maire a fait regoudronner une rue avant ces travaux. Du coup la Société du Grand Paris (également financée par une taxe que nous payons dans les impots régionaux) a dû à nouveau refaire la rue. C’est raconté là, sur notre site

Quand donc nous écrivons (comme Le Parisien, comme les autres groupes d’opposition, comme tout le monde !) que ces travaux ont été « payés trois fois » selon des taxes différentes, nous ne faisons qu’un constat que tout le monde peut vérifier. L’enfumage du « désintox » du maire est complètement à côté de la plaque : il jette bel et bien notre arget par les fenêtres.

Mais il y a plus grave. Bien sûr qu’un maire a raison de faire, dans la Ville, ce que les autres ne font pas. Mais ce n’était pas le cas du Grand paris, qui bien sûr aurait de toute façon réparé la voierie après avoir rebouché sa tranchée, comme le fait la Géothermie après avoir défoncé plusieurs rues de Villejuif cet été et cet automne pour poser son réseau de chaleur, économisant aux Villejuifois des sommes considérables et à la Planète une masse de pollution. En revanche, il est vrai que le Grand Orly Seine Bièvre, privé de moyens par l’État socialiste puis macroniste, ne peut engager les travaux de voirie que lentement. Ce qui justifierait que le maire assume des travaux urgents avec le budget propre de a ville.

Le problème, c’est : « Comment le maire a-t-il pu dégager de tels moyens ? » Vous connaissez la réponse : en augementat les impôts locaux de 800 000 euros par an, en refusant d’embaucher une centaine d’agents budgétés mais manquant, et en diminuant ou fermant de nombreux services publics... Qui, eux, sont bel et bien la responsabilité de la Ville.

2. Le budget « Fetes et cérémonies »

Le Parisien souligne que le budget des fêtes et cérémonies est multiplié par dix en cette année pré-electorale, et l’illustre par une photo de la mini-patinoire installée pour la période de Noel.

Non ! se plaint le maire. « Seul le compte 6232 a été multiplié par dix ». Sous-entendu : la patinoire n’a pas été payée sur le compte Fête et cérémonie ? Raison de plus pour Le Parisien de souligner l’explosion de ces dépenses de prestige.

« Et depuis 2014, poursuit le maire, les évènements comme les Vœux ne sont plus uniquement sur invitation mais ouvert à toute la population. ».

Il est vrai que nous avons obtenu au temps de l’Union citoyenne (2014-2015) que la cérémonie des vœux soit « ouverte » (et souvent en plein air pour économiser la location des Esselières) .

Mais il suffit de parcourir notre site pour mesurer combien il y avait de fêtes gratuites et ouvertes à toutes et tous, au temps de l’Union citoyenne (2014-2015) et même avant, dans les quartiers comme au centre-ville (avec une articulation entre les deux), des fêtes partiellement prises en charge bénévolement par les associations et les habitants (les Nuits Blanches…).

Villejuif est devenue une ville triste, avec de temps en temps une fête en centre-ville à la gloire de Moi Monsieur le Maire Maitre du Monde. Les fêtes de quartier ? Les habitants les paient dorénavant eux-mêmes.

3. La critique de Mme Cordillot

Ici Le Parisien reprend une critique de l’ancienne mare communiste (PCF). Le maire actuel (LR) la conteste, cite en exemple le banquet des retraités. Débat peu intéressant en fait. Le problème c’est que le maire actuel attaque… Le Parisien pour avoir recueilli les propos de Mme Cordillot (ce qui est, il faut le dire, assez rare). Il accuse le journal d’intox. Le maire (LR) veut-il dire que Le Parisien est à la botte du Parti Communiste ?

4. La « taxe de sécurité » de 15 euros par mois de l’OPH

Cette fois F. le Bohellec ne cite pas Le Parisien mais « certains medias nationaux ». On ne sait donc pas si un journal a vraiment parlé de « taxe », et lequel.

En fait le maire ne fait que confirmer ce qui a scandalisé « les medias nationaux » : plutôt qu’envoyer la police municipale (que nous payons), lui et son homme-lige E. Yebouet, président de l’OPH, ont proposé d’augmenter les loyers pour interdire aux dealers les halls des HLM grâce à une police privée. Nous l’avons dénoncé, l’article du maire ne fait que le confirmer.

Les habitants ont bien sûr refusé, à 83 %. Et maintenant, le maire , premier magistrat de la Ville, en charge de la sureté des habitants, va les laisser tomber ? Ou enfin utiliser la police municipale, qui n’intervenait pas non plus dans le « spot de deal » de la rue Jean-Jaurès, malgré la pétition des habitants ?

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