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22 juin 2015
Alain Lipietz

Incroyable succès des Villejui’Fêtes

En concentrant en centre-ville les fêtes des associations, des quartiers, un vide-grenier et la fête de la musique, la municipalité et les maires adjoint-e-s Sylvie Thomas et Alain Caporusso ne cherchaient pas seulement à faire des économies, mais faisaient le pari de faire venir les quartiers dans le centre, afin que tous se rencontrent.

Eh bien, ça a superbement fonctionné, au point qu’il était difficile de circuler Place du Marché et dans le malheureux parc Pablo Neruda, saturé. Cette année, en effet, on avait moins misé que l’an dernier sur les fêtes de quartier (en partie à cause de Vigipirate), tout en leur délégant un petit budget. Mais le gros du budget portait sur ces « Villejui’Fêtes ». Le coût était principalement matériel : la régie sonore et les tentes, plus le gardiennage (toujours Vigipirate). À une exception près, TOUS les spectacles et la musique étaient des productions villejuifoises (et un peu val-de-bièvroise, et les « jumelés » de Villa Franca de Xira) : les associations, les cours de danse, les structures ouvertes et MPT, les conservatoires…

Du coup les parents venaient voir leurs enfants, les copains leurs copines. C’était telle ou telle association, telle ou telle structure de quartier, qui « allaient passer » sur l’une des deux scènes. Et grâce au génie du grand ordonnateur de la fête, M’Hamed, cela ne faisait pas du tout « récital de fin d’année » (pourtant c’était un peu ça). C’était rythmé et dense, jamais ennuyeux, souvent endiablé, parfois émouvant, comme le spectacle de percussion sur des instruments bricolés par les enfants eux-mêmes.

C’étaient donc en un sens aussi la fête des animateurs, ravis de montrer ce qu’ils avaient enseigné, et des jeunes, ravis de montrer « en centre ville » ce qu’ils avaient appris dans leurs lointains quartiers pendant toute une année, et des parents, ravis de voir que leurs enfants avaient aussi leur place dans un évènement municipal.

La preuve a été faite qu’une ville « arc-en-ciel » comme Villejuif réalise la mondialisation de la culture sans dissoudre les apports des uns et des autres dans une tambouille uniforme. Se succédaient sur la scène des groupes de danse typiques de tous les continents, mais il y avait deux vietnamiennes, ajoutant la grâce particulières de leurs bras, dans le spectacle de danse « orientales » (c’est à dire « du ventre », pour elles : des danses arabes donc occidentales). Un groupe de danse africaine était entièrement blanc sauf le prof, etc.

Pour une fois la question stratégique de la bouffe a été réglée avec résolution : un véritable village gastronomique entourait la place du marché, au centre de laquelle s’étendait une seule et immense table couverte d’une nappe à carreaux (hommage à l’Incroyable Picnic de l’an 2000 ?) Nourritures océaniennes, vietnamiennes, antillaises, sénégalaises, etc.

Les enfants s’en donnaient à cœur joie, dansant dès leur plus jeune âge, d’autant que nos conservatoires s’orientent de plus en plus vers les musiques contemporaines et les danses urbaines. Mais on leur offrait aussi mur d’escalade et courses de chevaux.

Surtout, encore une fois, présence massive des quartiers de la périphérie. Encore bien mieux qu’au festival de théâtre de rue. Une stratège de la mixité sociale décryptait la recette : « On fait venir danser les filles d’Alexandre Dumas, les garçons viennent les voir, et après ils restent ».

Quelques photos :

Les filles s’élancent à l’assaut du ciel…

… tandis que les adultes ( ?) jouent aux petits chevaux :

Les fillettes admirent la danse du monsieur (Michel)

Le Parc Pablo Neruda est plein comme un œuf.

Place du Marché : musiques contemporaines

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