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13 mai 2016
Sylvie Thomas

Quatre exclusions et plein de tensions

C’était prévisible, la polémique enfle sur l’exclusion d’associations de la fête de la ville, alimentée par les justifications ubuesques de la nouvelle adjointe à la Vie associative. Quant au maire responsable de ce pataquès, comme d’habitude il se défoule sur l’administration…

Au demeurant, le « choix » des associations stigmatisées est assez cocasse : pourquoi France-Palestine et pas les Amis de l’Oural ?… Pourquoi les pacifiques membres du Mouvement de la Paix et pas ceux d’Attac ?…

Ma volonté, avec la Maison des Associations, était d’accompagner les militants associatifs, dont beaucoup sont d’anciens enseignants, pour qu’ils puissent à nouveau faire de l’éducation populaire auprès de la population, des jeunes en particulier. Des ateliers dans les écoles avec les petites grues de la paix pour raconter Hiroshima, des actions de lutte contre les discriminations sur les stades de foot, ça aurait eu du sens ! Mais encore aurait-il fallu que les autres adjoints cessent de cloisonner jalousement leurs délégations. Plutôt que de fédérer et d’utiliser les compétences de chacun, la majorité restante est dans l’exclusion et la division.

Méfions-nous des joueurs de yoyos

C’est assez risqué de décider que telle ou telle association est « politique ». Un adjoint a décrété un jour : « Toutes les associations soutenues par la Politique de la Ville sont communistes ». Et un autre : « Eklozion, c’est Sophie Taillé-Polian », parce que notre théâtreuse élue d’opposition avait joué dans un spectacle de cette compagnie !

Avec des énormités pareilles, quand on commence à exclure, on ne sait pas où ça va s’arrêter. « Les deniers publics ne peuvent pas aller à des idées que l’ensemble de la population ne partage pas », dit Mme Casel nouvelle adjointe à la Vie associative. Hum. Des idées partagées par l’ensemble de la population, ça n’existe pas…. Ou alors ça s’appelle une dictature. Devra-t-on aussi exclure les philatélistes, les peintres, les photographes, les tricoteurs, les joueurs de yoyos, dont les marottes ne sont pas partagées par l’ensemble de la population ? Il faudra en tout cas bien vérifier leur appartenance politique…

"C’est la faute à l’administration"

Cela dit, quand on prend une décision, il faut en assumer la responsabilité. Le maire a refusé d’écrire aux associations exclues pour le leur annoncer. Bousculée à la réunion du collectif des associations, Mme Casel a mis ses agents en difficulté en allant se plaindre au maire, parce qu’évidemment celui-ci s’en est comme d’habitude aussitôt pris à l’administration.

Ce n’est pas aux agents municipaux, mais à l’élue de défendre les choix politiques et de faire face aux critiques ! Si le maire ne supporte pas que l’adjointe soit chahutée, qu’il aille lui-même devant le collectif ou qu’il le dissolve et que pour une fois, il assume les conséquences de ses lubies.

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Commentaires

2 Messages

  • Alain Lipietz 13 mai 2016
    17:24

    Le choix des 4 condamnés de Catherine Casel est en effet assez cocasse.

    Supposons même qu’un critère, pour être admis au forum des associations, soit le caractère consensuel ou non pour la majorité des Villejuifois (ce qui serait déjà discriminatoire, mais bon…) Qui sera contre la Paix ? En particulier en Palestine ? OK, certains diront que parler de "Palestine", c’est déjà s’opposer à la politique du gouvernement israélien, de Netanyahou et de l’extrême droite israélienne, qui ne veulent pas en entendre parler. Mais alors il s’agit d’une lubie personnelle, ici de Catherine Casel, en fonction de la politique politicienne d’un pays étranger. Car, de Juppé au PCF, presque tout le monde en France (et probablement à Villejuif) est officiellement pour un État Palestinien ! Et qui osera dire que le vieux conflit palestinien est sans effet sur le « vivre ensemble » dans Villejuif ?

    Plus cocasse encore : le Comité contre le TAFTA, traité de libre échange transatlantique qu’il n’y a plus grand monde pour défendre, en France. Il se trouve que le Conseil municipal de Villejuif a voté sur le sujet, parce qu’il impactera la vie de toutes les collectivités territoriales. Rappelons que le maire, F. le Bohellec, et la grande majorité du conseil municipal, de Harel à Cordillot, ont voté contre le Tafta, sauf le groupe Vidal, et… Catherine Casel.

    Pourtant Catherine Casel se dit écologiste. Elle sait que toutes les associations de défense de la Nature et de l’environnement sont unanimes à condamner le Tafta. Pas seulement les vilains lanceurs d’alerte extrémistes de Greenpeace, mais même France Nature Environnement (tu sais Catherine, le gentil petit hérisson ?), même Pierre Rabhi (tu sais, Catherine, le petit colibris ?), même le transatlantique WWF (tu sais, Catherine, le gentil panda ?) Mais voilà, Catherine Casel est pro-Tafta, ce qui est son droit, mais cela n’interdit pas aux autres, probablement très majoritaires, de s’associer « contre ».

    Ah d’accord, il y a Les Amis de l’Huma. L’Huma : journal aussi politique que disons Le Figaro, et qui doit avoir encore à Villejuif des lecteurs prêts à se battre pour le faire vivre. Là ça relève du patrimoine historique (Jaurès !), et un rédac’ chef, Paul Vaillant-Couturier, fut maire de Villejuif. Notre ville a une forme de « devoir de mémoire ». En outre, l’Huma publie encore des papiers intéressants qu’on ne trouve pas ailleurs…

    Nous avons réduit drastiquement, après débat avec le Collectif des associations, des subventions manifestement politiques qui favorisaient des électeurs par rapport à d’autres, et ce fut une grande réussite de Sylvie en tant que maire adjointe à la vie associative. Mais cela n’enlève rien au droit de ces associations à vivre et être connues, reconnues, à l’instar des autres.

    Comme disait Sylvie, « A peine j’ai le dos tourné ils cassent tout ». La politique de casse de Catherine Casel revient à privatiser le choix des associations soutenables : « celles que j’aime ». Bref le contraire du « Vivre ensemble ».

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  • rollin-coutant 17 mai 2016
    19:47

    J’ai beaucoup de peine quand je vois ce que sont devenu(es) les "copains" et "copines" de "Villejuif Autrement" comment ont ils pu se retourner comme un gant et ne plus avoir aucune tolérance, devenir aussi intransigeants ? Le pouvoir rend fou ! Comment peut-on voleter de la gauche à la droite ? Je suis déçue de l’habitude de certain(es) c’est lamentable.

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