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Conseil municipal du 20 février 2018

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21 février 2018
Alain Lipietz

Un nouveau budget fantôme adopté

Le maire, ayant récupéré la voix de Mme Dumont –Monnet, peut faire passer son budget. En Commission d’appel d’offre, Natalie Gandais est remplacée par une deuxième communiste grâce aux voix macronistes, centristes et ex-FN.

Budget fantôme

Le 9 février, le maire n’avait pu faire passer son budget faute de la voix de Mme Dumont-Monnet et avait interrompu le conseil municipal. Dès avant le conseil municipal du 20 février, le maire et madame Dumont-Monnet paradaient ensemble à l’inauguration d’une opération immobilière, pour signaler que le marché était conclu et que le maire retrouvait la majorité qu’il n’avait plus il y a 10 jours.

Dès lors c’était plié : un nouveau budget fantôme est adopté par 23 voix sur 45. Nous avons voté contre, naturellement. Voici l’intervention de notre élue Monique Lambert-Dauvergne :

« Mes cher.e.s collègues

Merci pour les présentations qui ont été faites.
Certaines, rares, sont concrètes et nous présentent des actions réalisées et à venir comme le commerce, la propreté, la M2IE, l’Epicerie Solidaire par exemple. Et nous nous en réjouissons.
Malheureusement les autres se contentent de faire des vœux, comme favoriser le le lien social...développer la démocratie participative... ou organiser des actions en faveur des jeunes...favoriser l’intergénérationnel...
Mais dîtes-nous : comment allez-vous faire ? Quelles actions mettrez-vous en place ? Où en êtes-vous de ce qui a été présenté l’année dernière ? On aimerait vraiment le savoir !

Comme les deux années précédentes, nous voterons contre le budget primitif 2018, car nous savons à l’avance qu’il est insincère. Les dépenses qui y figurent ne seront pas réalisées et les principales coupes se feront sur les services aux plus démunis de la ville, notamment :
-  l’aide au développement et l’animation des quartiers défavorisés,
-  le tournant écologique nécessaire en faveur des circulations douces et d’une nourriture plus saine, etc.

Ce n’est pas un procès d’intention : c’est ce qui s’est passé en 20215, 2016, et déjà pour 2017 le budget supplémentaire de décembre dernier a révélé, avant les comptes définitifs, l’ampleur des dépenses budgétées mais non réalisées. La farce du Rapport d’Orientation Budgétaire, débattu alors que le projet de budget primitif nous était déjà distribué, nous montre le manque de sérieux de tous ces documents.

Comme cela va-t-il se passer en 2018 si ce budget est voté ? Le maire aura un prétexte supplémentaire : les directives du gouvernement bridant la croissance des dépenses annuelles des communes. On coupera dans les dépenses que l’on n’avait pas l’intention de réaliser, et on dira : « C’est la faute au gouvernement ».

Ce qui augmentera surement, c’est le budget « communication » (monsieur le Bohellec est déjà en campagne) et le budget « police municipale ». Nous sommes depuis le premier tour des élections de 2014 pour une police municipale, mais rien n’est prévu pour faire croitre en parallèle le nombre d’animateurs et de médiateurs dans les quartiers, tout aussi nécessaires à la tranquillité publique.

Quant à la promesse de résorber les 90 postes non pourvus dans les services de la Ville, nous n’y croyons pas un instant.

Le seul point positif de ce budget, si la liste des intentions de vente de bien publics communiquée à la première commission est exacte, c’est que la Bourse du travail n’est plus à vendre…

Cela ne suffit pas à nous faire voter « pour », et nous voterons « contre ».

L’Avenir à Villejuif « sorti » de la Commission d’appel d’offre

La composition de la commission d’appel d’offre était remise en jeu. Elle comprenait 5 membres, dont Natalie Gandais, Claudine Cordillot, et Ph. Vidal (qui ne venait plus depuis presque un an).

Cette commission est essentielle : elle assure un certain contrôle des élus sur l’exécutif dans la probité des marchés publics. C’est à partir cet observatoire que Natalie Gandais avait détecté, tenté de s’opposer, puis signalé à la Procureure de la République plusieurs manœuvres de favoritisme de la part de l’équipe le Bohellec, en particulier lors de l’affaire de la Halle des sports qui a fait éclater l’Union citoyenne, mais aussi dans un marché de crèches privées.

Nous avions proposé aux oppositions de faire une liste commune qui aurait permis la reconduction de Natalie Gandais et de Claudine Cordillot. Refus de l’ancienne liste Cordillot qui présente ses propres candidats, soutenue par ses dix élus. Nous présentons donc Natalie Gandais, soutenue par nos 7 élus. Mais dans le vote secret, la liste Cordillot obtient 15 voix : les macronistes, le groupe de JF Harel, et l’ex-FN ont préféré dégager Natalie Gandais pour faire élire une deuxième communiste, Sandra da Silva.

Nous retrouvons donc exactement la coalition du début 2016 sur l’affaire de la Halle des sports. Manifestement, tous les opposants n’apprécient pas notre vigilance à l’encontre du favoritisme dans les appels d’offre…

De la même manière, au vote suivant, Sylvie Thomas est expulsée de la Commission pour la délégation des services publics, au profit de Gilles Lafon et Claudine Cordillot.

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Commentaires

1 Message

  • Alain Lipietz 18 mars 2018
    17:38

    Dans un communiqué, Maryse Dumont-Monnet annonce, en termes vifs, quitter la "majorité" qui n’existait plus que grâce à sa voix.
    Ceci n’a hélas rien d’étonnant. F. le Bohellec, ayant fait voler en éclat la coalition (L’Union citoyenne) à qui il doit son poste de maire, était condamné depuis le budget 2016 à « acheter » chaque année les voix qui lui manquaient. Par la carotte et le bâton il a convaincu Mme Dumont-Monnet de lui apporter, le 20 février, la demi voix qui lui manquait et qu’elle lui refusait dix jours plus tôt.
    À lire son communiqué, Maryse Dumont-Monnet a enfin compris qu’elle avait encore passé un marché de dupe, et il faut saluer son courage. Malheureusement le budget 2018 est désormais voté, il prévoit notamment un énorme budget « communication » pré-électoral à la disposition du maire, bien supérieur, par exemple, à celui de la culture ou des associations.

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