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12 novembre 2017
Alain Lipietz

Explosion démographique, abandon de la jeunesse : ça se confirme !

Le maire annonce que la population de Villejuif va augmenter de moitié et reconnaît son échec vis-à-vis de la jeunesse.

Déstabilisé par l’effondrement de sa popularité, F. le Bohellec repart en campagne électorale avec une tournée de réunions-débats dans Villejuif. Je me suis rendu à celle du quartier Sud, le 8 novembre à la maternelle Karl Marx. En présence de la quasi-totalité de ses adjoints, de quelques cadres de la ville, et d’une cinquantaine de Villejuifois, il s’est livré à un interminable panorama de ses projets. Il a jeté quelques informations, à prendre comme toujours avec d’infinies précautions.

La densification

D’abord, il affirme que tous les projets de construction dans la ville sont dorénavant bouclés, et il peut prophétiser la croissance de Villejuif, par rapport à 2013 (57 000 habitants) : « 9000 logements de plus, soit 25 à 30 000 habitants supplémentaires ».

Ce rapport de « 3 habitants par logement en moyenne » est beaucoup plus vraisemblable que le fameux « 1720 logements, soit 10 000 habitants pour la Zac Campus Grand Parc » de Mme Cordillot (voir les « Précisions » sur la saga du chiffrage de cette ZAC). Malgré la résistance de L’Avenir à Villejuif, Franck le Bohellec a fini par se rallier au « coup de force » de la Sadev, confirmant les 10000 habitants sur la ZAC... mais sur 3300 logements.

Mais Campus Grand Parc ne représente que le tiers de la croissance de la population de Villejuif annoncée par F. le Bohellec, qui elle-même représente une hausse de moitié par rapport à la population actuelle !

Ce chiffre est énorme. Il dépasse largement les exigences du Sdrif et ses redoutables « pastilles rouges », ou la « Territorialisation de l’Offre de Logement » imposée par les socialistes, que Natalie Gandais avait respectée quand elle était première adjointe en charge de l’urbanisme. Il dépasse sûrement les possibilité du Plan d’Aménagement et de Développement Durable et le PLU qu’elle avait fait voter en 2015, qui ne prévoyait que 3800 logements en dix ans. Et c’était déjà un compromis entre ce que désirait la population (et qu’elle défendait initialement) et ce que nous imposait le PS, qui dirigeait alors le gouvernement et la région.

F. le Bohellec se prépare donc vraisemblablement à faire voter des modifications de ce PLU par le Grand Orly Seine et Bièvre, selon la tactique désormais rodée de la droite, et comme il l’avait déjà fait en secret sur l’emplacement du Chêne. Ou alors, il compte diminuer encore le niveau d’équipements publics et d’espaces verts.

Ainsi, F. le Bohellec s’est finalement rallié à l’ambition de l’équipe précédente, celle que nous avions critiquée à l’époque, et que la population a largement rejetée aux élections de 2014. Ce soir, devant les quelques habitants des quartiers sud, il reprend le mot d’ordre de P. Le Bris (ancien 1er maire adjoint, délégué à l’urbanisme ) : « Villejuif, demain, c’est un quartier de Paris ! »

Restera alors à équiper Villejuif comme Paris....

La jeunesse à l’abandon

Autre déclaration intéressante : « Nous avons fait un diagnostic sur la jeunesse. Le constat, c’est que notre politique est satisfaisante jusqu’au primaire. Puis les enfants sont laissés à l’abandon par la ville. Notre but c’est :
-  que tous les enfants du primaire puissent avoir accès aux Accueils De Loisir
-  et que tous les enfants de l’âge du collège se voient eux aussi proposer une activité avec un encadrement.
 »

Or c’était exactement le diagnostic de L’Avenir à Villejuif en début de mandat ! Et encore : l’équipe précédente avait soutenu quelques structures ouvertes pour répondre (très insuffisamment) à ces deux « trous » (les enfants du primaire à qui les parents ne peuvent payer les ADL, et les enfants d’âge collège). Dès que le maire et son adjoint aux finances P. Vidal, avec l’accord des maires adjoints de droite en charge de l’enfance et de la jeunesse (F. Ouchard et M. Monin), ont commencé à réduire l’accueil dans les structures ouvertes pour raisons budgétaires, nous avons multiplié les alertes.

Dans une ville où un tiers des familles du parc social sont « monoparentales », et où ces mères travaillent souvent très loin, en horaires atypiques, beaucoup d’enfants sont laissés à eux-mêmes. Il faut l’admettre, expliquions-nous : à leur égard, une municipalité a des responsabilité de « parent social ».

On nous a envoyés paître, parce que la jeunesse n’était la responsabilité d’aucune de nos trois maires adjointes ! Même l’initiative que nous avons prise face à la violence chez les jeunes nous a été retirée et confiée à Mme Ouchard, qui s’est empressée de l’enterrer.

Le maire mesure avec 3 ans de retard l’étendue du désastre, admet notre diagnostic, et se préoccupe enfin des dépenses en faveur de la jeunesse. Mieux vaut tard que jamais, sauf que plus personne ne peut faire confiance en ses promesses. Le cas des bâtiments scolaires va nous l’illustrer tout de suite. Car le maire annonce à mots toujours couverts… l’abandon du groupe scolaire Sud de la ZAC Campus Grand Parc. On vous racontera ça dans le prochain billet !

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