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École Paul Langevin

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21 décembre 2013
L’Avenir à Villejuif

Mardi 17 décembre : une ville plus accueillante pour les petits

École, petite enfance…

Voici le compte-rendu de la dernière des 7 réunions publiques dans les quartiers de Villejuif, pour écrire le programme avec vous.

Encore une fois, la réunion avait lieu au fond d’une cour, en haut d’un escalier éclairé seulement par une minuterie. Heureusement nous sommes devenus des spécialistes du fléchage... Alain L, Corinne C, François L, Monique L, Isabelle H, Sabrina C, Claire B, Natalie G, Adrien B, Mostefa S et François C ont réussi à trouver l’endroit.

Ainsi, pas une seule fois en deux mois nous n’avons pu obtenir une « belle » salle, comme la MPT Gérard Philippe ou la médiathèque. Quand nous en avions fait la demande en septembre, on nous avait répondu que Gérard Philippe était en travaux, que pour être sûr d’avoir une salle il valait mieux demander plusieurs salles et plusieurs dates. Résultat : quinze jours après l’envoi du courrier pour demander toutes ces salles, nous n’avions aucune réponse. C’est seulement deux heures avant la mise sous presse du 4 page, après de multiples mails et coups de téléphone, que nous avons eu un accord pour toutes les salles. Mais pour les deux premières réunions, le gardien de l’école n’avait pas été prévenu !!

Pendant cette même période, nous avons eu la surprise de voir que les travaux à Gérard Philippe n’empêchaient ni Girard ni Cordillot d’y faire des réunions de campagne… Allez y comprendre quelque chose !

Commençons par l’accueil des bébés.
Combien de naissances chaque année à Villejuif ?

Pour les tous petits, il y a 175 places dans les 6 crèches municipales, 120 places dans les 2 crèches départementales, 320 places dans les 3 crèches des hôpitaux et quelques places dans celle du crédit lyonnais. 2 haltes garderies prennent les enfants en occasionnel, par demi-journées. Quel est le ratio habitants/places de crèche ?

Le service d’accueil des tous petits est complété par 250 assistantes maternelles. C’est la PMI qui donne leurs adresses aux parents. La PMI recommande plutôt les assistantes maternelles pour les plus petits. Les aides municipales vont jusqu’à 500 euros par mois et par petit.

Il existe par ailleurs un « réseau des assistantes maternelles » (Ram), système de formation et d’entraide.

Alors que « tout le monde » se plaint qu’il n’y ait pas assez de crèches à Villejuif (il y a 7 demandes pour 1 place de crèche), Sabrina signale que plusieurs assistantes maternelles, dans le quartier Mermoz, n’ont pas d’enfants à garder. L’explication est de deux ordres : éloignement du métro et des transports en commun, et réticence des parents à emmener leurs bébés dans des quartiers stigmatisés réputés « peu sûrs ».

Propositions :

  • Etendre les capacités d’accueil de la petite enfance
  • Soutenir la création de Mams, (Maisons d’assistantes maternelles) regroupant 3 ou 4 d’entre elles, pouvant accueillir de 10 à 16 enfants, dans de grands appartements ou pavillons aménagés spécialement, dans des lieux proches des transport en commun, par exemple dans le quartier Aragon, faciles d’accès pour les parents, proches aussi de jardins publics. C’est beaucoup moins coûteux qu’une crèche qui coûte 3 millions d’euros.
  • Soutenir aussi la création d’une crèche parentale. Dans ces établissements, les parents donnent une demi journée de travail par semaine pour la crèche (ménage, courses, cuisine…) et c’est pour eux l’occasion d’accompagnement/formation la parentalité.
  • Voir aussi les associations de nourrices qui travaillent ensemble

Quelqu’un parle d’une crèche familiale qui a fermé ? Est-ce pareil qu’une Mam ?

Qualification des personnels.
Dans les crèches municipales, on déplore que le personnel soit parfois insuffisamment formé, ne sache pas gérer les conflits, tandis que dans les crèches départementales des formations d’une heure sont organisées, pendant la sieste, par des psychologues qui donnent des conseils sur les comportements à tenir avec des enfants qui pleurent, qui crient ou qui tapent. Les assistantes maternelles bénéficient de formations régulières, au lycée Chérioux.

Des problèmes de sous effectifs un peu chroniques (en raison d’absences pour maladie) sont signalé à la crèche Paul Vaillant Couturier.

Petit débat sur le jour de carence, qui serait supprimé dans l’éducation nationale, maintenu dans la fonction publique territoriale et payé malgré la loi par la mairie. François exhibe les résultats d’une enquête : à l’échelle française, le jour de carence non payé a fait baisser de 41% les absences d’une journée, mais augmenté de 35 % les absences de plus de 15 jours ! Sans compter les grippes et autres rhumes transmis par les personnels qui ne s’arrêtent pas et sont contagieux. Le bilan humain et financier du jour de carence est donc défavorable : le vrai problème est celui de la démobilisation du personnel municipal.

Les problèmes de qualification sont également signalés concernant les personnels de la cantine, parfois peu patients, qui crient après les enfants… ou qui les obligent à manger des aliments malgré la volonté des parents. Hier encore à l’école Robespierre, une dame aurait forcé un enfant à manger du porc. (Alors que sur le menu, il est indiqué « rôti de porc/rôti de dinde)

Propositions :

  • Vérification, au moyen d’un questionnaire, des qualifications des personnels vacataires.
  • Plan de formation et de qualification des personnels municipaux, permanents et vacataires.
  • Organiser des formations au développement durable pour les assistantes maternelles et les crèches (couleurs, gout, qualité des aliments, matériaux des contenants alimentaires, mobilier, couches, qualité de l’air intérieur).
  • Un psychologue une fois par mois au Ram.

Les parents sont souvent réticents aux assistantes maternelles et préfèrent les crèches. Comment les rassurer ? Comment valoriser la qualification des assistantes maternelles, celles qui font de la formation permanente ?

Réalité ou légende urbaine ? On signale dans les crèches une « surreprésentation » des enfants des familles les plus pauvres, y compris des foyers où les deux parents sont au chômage, tandis que les foyers « double actif » ont du mal à trouver des places en crèche. Toutefois, la ville, sous le vocable « d’égalité des chances » a récemment revu les règles d’attribution de façon à ce que chaque famille ait le droit à une place en crèche pour au moins un de ses enfants…

L’accueil en crèche des enfants des parents les plus démunis coute très cher à la ville, les crèches sont déficitaires. Villejuif, contrairement aux autres villes de l’agglo, a peu de crèches départementales, c’est un inconvénient du point de vue budgétaire : comme le département s’est désengagé, il donne des compensations financières pour ses seules crèches. (Du coup, qu’en est-il de la formation des personnels ?). Par ailleurs , la ville et le département ont joué pendant des années « la maternelle à deux ans » plutôt que les crèches, ce qui n’est pas automatiquement favorable pour les petits, mais est à la charge de l’Éducation nationale.

Pour les parents au chômage, il faut bien que leurs bébés soient gardés pour faciliter les recherches d’emploi ou la formation des parents. Toutefois, on peut envisager des modes de garde plus souples que la crèche à plein temps. (Modèle multi accueil Nelson Mandela). Les haltes garderies devraient être mieux réparties et prendre les enfants à la journée. Rien que d’aller à la halte garderie, ça peut prendre 30 minutes quand on habite loin.

Propositions :

  • Établir la transparence de l’attribution des places de crèche, créer une commission citoyenne qui définir des critères objectifs d’attribution.
  • Assouplir les modalités d’accueil en crèche, favoriser la crèche à temps partiel pour améliorer/créer des capacités d’accueil en halte garderie sur l’ensemble de la commune.
  • Mettre en place un système d’entraide, échange de service, pour les gardes d’enfants occasionnelles. Sur le modèle d’un Sel ou d’une Accorderie

Périscolaire et péri-crèche

Les parents et les assistantes maternelles disposent de la médiathèque, la Maison des parents, MPT Gérard Philippe, la ludomobile. Ce sont des accueils autour d’activités diverses pour les enfants de 0 à 6ans. Toutes ces structures sont gratuites et très fréquentées. Au parc des Hautes-Bruyère, un potager est à la disposition des assistantes maternelles. Il y a pas mal d’activités sur la commune, la ville a d’ailleurs reçu le label Ville amie des enfants en 2007

Les assistantes maternelles disposent du Relais assistante maternelle où elles sont accueillies avec les enfants qu’elles gardent.

Écoles

Il y a 13 écoles maternelles et 11 écoles primaires. Elles sont saturées. Une nouvelle école est prévue aux Réservoirs, ainsi que l’agrandissement de Jean Vilar.
Les enfants entrent à la maternelle à 3 ans, sauf en ZEP (comme c’est le cas de l’école Paul Langevin) où ils sont accueillis dès 2 ans. Il n’existe plus de jardins d’enfants.

Le changement des rythmes scolaires est envisagé par la ville avec de multiples activités en perspective, en maintenant les entrées et sortie d’école à 8h 30 et 16h 30 et en allongeant encore la pause méridienne (2h 15).

La proposition des parents de diminuer le temps de présence à l’école en faisant des journées qui commenceraient à 9h et finiraient à 16h 15, en ajoutant le mercredi ou le samedi matin a été rejetée on ne sait pas pourquoi.

L’évitement scolaire commence dès le primaire, au détriment de la mixité sociale.

Propositions :

  • Ce n’est pas en accroissant le parc de logements sociaux et l’accueil de populations défavorisées qu’on améliorera la situation à l’école. Pour revenir à un meilleur équilibre, plus favorable à la réussite de tous les enfants, il faudra d’une part favoriser l’arrivée de ménages plus aisés et d’autre part travailler à un projet éducatif local attrayant pour tous. Cf les expériences dans l’Age de Faire, engager des discussions avec l’académie, les partenaires de la communauté éducative.
  • Et : réengager la concertation sur la réforme des rythmes.

Les collèges de Villejuif sont tous concernés par l’évitement scolaire, même si Jean Lurçat est devenu moins pire qu’autrefois.

  • Il faudra créer dans tous les collèges des classes attirantes pour enrayer ça.
  • Il faudrait aussi obtenir la construction d’un lycée, le lycée Darius Millau étant saturé.

Cf aussi le rapport PISA

La cantine, la qualité des repas, le prix des tickets.

Le quotient familial est calculé selon la formule suivante : (Ressources – Charges) divisé par me nombre de parts. La composition de la famille retenue pour le calcul du quotient familial est basée sur l avis d imposition (ou de non-imposition). Toutefois, à la différence des modes de calculs utilisés par les services fiscaux ou les Caisses d’Allocations Familiales :- chaque membre de la famille compte pour une part, y compris les enfants ;- une demi-part est ajoutée pour les familles monoparentales et les retraités vivant seuls.

Le prix des tickets est maximal (5,40) pour un quotient familial de 1376 euros. Donnant le sentiment de payer plein pot avec des ressources encore modestes.
Seule une politique de mixité sociale permettra de financer la solidarité.

La qualité des repas est jugée moyenne. Quelques aliments sont bios ; Les repas sont à 5 composantes. De la viande ou du poisson ou des œufs sont servis en plat protidique, systématiquement mis dans les assiettes des enfants puisqu’un décret précise ce qu’on doit fournir à chaque repas. De la volaille est proposée en alternative au porc (c’est à dire que les enfants ont le choix entre porc et dinde). Du poisson est proposé tous les vendredi. Dans tous les réfectoires que nous avons vu, des affiches montrent les lipides, les produits laitiers, les féculents = sucres lents et les produits animaux = protidiques, comme s’il n’existait pas de plats protidiques végétariens !. Ainsi que l’affiche de la campagne contre le gaspillage alimentaire « Fini ton assiette, n’en laisse pas une miette », alors que la viande est servie à ceux qui n’en mangent pas !
600 parents ont signé la pétition Cantine pour tous réclamant que la viande ne soit pas servie systématiquement dans les assiettes.

Proposition :

  • Passer à 100% bio dans les crèches et augmenter la part du bio dans les écoles, sans augmentation de prix, en réduisant le gaspillage (faire une enquête de gaspillage), et en proposant des plats protidiques végétariens (moins chers que la viande) aux enfants qui ne la mange pas.
  • Faire de l’éducation à l’alimentation et à la nutrition un enjeu du mandat, réaliser un état des lieux de la santé (diabète, obésité) en début de mandat et diminuer sensiblement à Villejuif les maladies de la malbouffe, comme ça a été fait dans le Nord Pas de Calais, par des actions de sensibilisation.

Soutien scolaire
Cf réunions « plus active » et « plus solidaire ».

Parentalité
Cf réunion "plus solidaire".

Voir aussi la question de la sécurité de nos enfants à la sortie des écoles car beaucoup de parents rouspètent sur ça.

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