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Conseil municipal du 12 juin

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13 juin 2017
Alain Lipietz

Comptes approuvés dans le chaos

Le conseil interrompu le 2 reprend le 12 juin. Les comptes de 2016 sont adoptés grâce au ralliement du macronien A. Caporusso. Le règlement intérieur étant piétiné par la présidente, nous quittons la séance, et pour de bon !

Il s’agissait en effet de reprendre la séance interrompue sur un coup de sang du maire le 2 juin dernier. Cette reprise, qu’il attribue mensongèrement à notre départ, lui permet en fait de s’affranchir du quorum.

Séance importante : il faut voter, avant la fin du mois, l’approbation des comptes dits « administratifs » pour l’année 2016. Une sorte de « quitus » pour la gestion passée, et ce serait grave pour le maire de ne pas l’obtenir. Prévenus au dernier moment, beaucoup d’élus n’ont pu prendre leurs dispositions, les mères qui travaillent et ont tenu les bureaux de vote toute la journée de la veille en ont un peu marre... Sont présents 1 élu sur 3 pour le PS, 3 élus sur 7 chez nous, etc. Or chaque élu ne peut porter qu’une seule procuration, et donc nous perdons une voix. En revanche l’élu FN, qui fait partie de la « majorité budgétaire » du maire, n’est pas là et n’a pas laissé de procuration.

La majorité va donc dépendre crucialement du vote des deux « macroniens » restés maires-adjoints, A. Caporusso et L. Loudière. La seconde, absente, a donné son pouvoir au premier. Nous savons qu’ils ont profité du vote à bulletin secret pour voter contre le budget 2017. Quelle sera leur attitude dans un vote à main levé sur le « quitus » de 2016 ?

Questions embarrassantes

Surprise à l’entrée de la salle : un joli appareillage sur les tables permet le vote électronique. Le résultat s’affiche sur l’écran. Le maire est très fier : on pourra comme ça, dit-il, voir sans difficulté qui a voté quoi. Sauf que l’ordre d’affichage est incompréhensible, on ne voit pas quel groupe vote quoi.

Comme personne n’a jamais discuté de ce gadget, qui n’est pas donné, je m’enquiers de son coût lors de la discussion sur les décisions prises par le maire. Il répond que c’est un cadeau de la Semgest. On vous l’a déjà expliqué : la plupart des évènements à Villejuif, y compris le conseil municipal, sont organisés par la Semgest, qui nous le facture (environ 1000 euros par séance du conseil). Je suis un peu sceptique, en tant qu’administrateur de la Semgest, devant tant de générosité. On verra…

Le PCF se déchaine sur une de ces décisions « prises par délégation » : la location du logement de fonction pour le nouveau Directeur Général des Services. Le conseil municipal en avait voté le principe en février, par une majorité déjà ric-rac… malgré, déjà, l’hostilité du groupe macronien et grâce à des absences. C’était un des moyens détournés pour accroître les revenus d’un nouveau DGS, les candidats pour cet enfer ne se bousculant pas.

Donc sont rendus publics ce soir l’adresse (à Bourg-la-Reine) et le loyer de ce logement de fonction : 2800 euros par mois. Le scandale est évident, quand on met cette somme en rapport avec les salaires amputés des agents. De plus, si le but est de « loger le DGS à proximité de son poste », pourquoi le loger dans le département voisin, dans une ville notoirement bien plus huppée que Villejuif ?

C’est Mme Obadia (1ere adjointe) qui répond : il faut un logement à la taille de la famille du nouveau DGS, et « c’est à moins de 15 minutes de son bureau ». Rentré à la maison, on peut vérifier sur internet : pas moins de 16 minutes… à 23 heures. Dans la journée, ce doit être autre chose ! À part ça, la datcha est superbe, la famille du DGS sera à l’aise :

Je demande les raisons qui font que le « Flobail », les locaux dont nous avons hérité d’une pénible affaire de faillite, place de la Fontaine, ne sont toujours pas utilisés après qu’on en ait viré l’APEIS (aujourd’hui : 8 rue de Verdun). J’ai moi-même tenté d’y faire venir une fondation prête à payer un loyer, mais me suis heurté à un mur : « inaccessible au public handicapé et trop cher à aménager » me disait-on. M Caporusso, maire-adjoint (macronien) à la culture, explique triomphant qu’il travaille sur un autre projet depuis un an : une maison des artistes ! On verra…

Le débat sur le compte administratif

On passe au plat de résistance : le bilan de la gestion 2016, pilotée alors par le macronien Ph. Vidal, adjoint aux finances, qui se taira prudemment pendant tout le débat, ce qui n’est pas son habitude. Le maire sort carrément, laissant la présidence à Mme Obadia.

F. Périllat, PCF, ouvre le feu, par une longue énumération des mesures d’austérité depuis le début du mandat, tout en critiquant le maire qui s’attribue ce qui est le fruit du travail (et du financement) des autres.

J’interviens pour expliquer pourquoi notre groupe votera « contre » :

« Dès le vote du budget 2016, instruit par l’expérience du budget 2015, nous avons annoncé que ce budget était insincère, et ne serait pas réalisé, et nous avons voté contre. C’est bien ce qui s’est passé.

Un mot d’abord du volet « Recettes ». Face à la dramatique diminution de la Dotation Globale de Fonctionnement décidée par le gouvernement socialiste, il a bien fallu se résoudre à augmenter un peu les impôts locaux. Plutôt que d’augmenter les impôts de tout le monde « à la proportionnelle » en augmentant le taux, nous l’avons fait en profilant les abattements, de façon à diminuer les impôts des familles nombreuses et des bas revenus. Le résultat était une hausse de 800000 euros des impôts villejuifois (et un rab pour la communauté d’agglomération).

Nous avons annoncé que, si le gouvernement revenait sur cette baisse de la DGF, il n’y aurait qu’à baisser le taux pour effacer cette hausse, tout en gardant le bénéfice du reprofilage. Le gouvernement nous ayant en effet attribué une « prime aux maires bâtisseurs » de 1 200 000 euros, on pouvait effacer la hausse des impôts en réduisant les taux. Mais nous nous sommes heurtés au refus de la droite et des macroniens. Le budget 2016 a donc été voté en net excédent.

Un an plus tard, lors de la préparation du budget 2017, nous avons découvert que l’excédent était de 4,6 millions plus grand que ce qui avait été voté ! On aurait pu en faire des choses, pour les Villejuifois, avec ces 4,6 millions ! Mais non, la droite et la macroniens ont préféré supprimer des services au public, sous prétexte de diminuer l’endettement. Or les taux d’intérêt étant actuellement (et plus pour longtemps) quasi nuls, il fallait au contraire emprunter pour faire le plus vite possible les travaux qui attendent depuis des années, par exemple accélérer le plan « réfection des toits terrasses  » [plan conçu par Natalie Gandais et voté en mars 2015 : on aimerait savoir d’ailleurs où ça en est].

Monsieur le maire avait d’ailleurs conclu ce débat sur l’excédent de 2016 par un aveu de taille : « Je m’engage à ce que le prochain budget soit plus sincère que les précédents ! »

E. Obadia (droite) attaque F. Perillat en niant qu’il ait jamais été question de fermer le centre Rouqués et la Poste des Lozaits. F. Perillat rétorque qu’il a la lettre du ministre. Mme Le Bail-Anrep (Droite) nie farouchement qu’il ait jamais été question de fermer les 2 « maternelles orphelines » (ce qui est un mensonge éhonté, un de plus dans cette affaire !). Mme Cordillot, PCF, énumère les questions sur l’usage des locaux appartenant à la mairie. Mme Ouchard, droite, hurle « Mais dans les logements de fonction des écoles, on trouve des instituteurs à la retraite depuis 10 ans ! ») G. Lafon, PS, ignorant les coupes budgétaires dictées par son gouvernement, déclare contre toute logique que diminuer les abattements fiscaux selon des critères sociaux, c’est augmenter uniformément tous les impôts. Etc.

Marc Badel (MRC) résume brillamment notre analyse : « C’est l’austérité au carré ! D’abord vous faites voter un budget d’austérité pour tenir compte de l’austérité dictée par le gouvernement socialiste. Puis vous rajoutez votre austérité à vous en ne réalisant pas les dépenses ! ».

La présidente tente de donner la parole à Ph. Vidal (macronien) qui, prudemment, n’avait rien demandé, puisqu’il était maire-adjoint responsable, justement, de ce budget 2016. Il refuse de la prendre.

M. Bounegta (Droite) prend la parole pour célébrer l’Union citoyenne de 2014 (dont il a voté la fin en janvier 2016, après avoir, en compagnie des macroniens, tenté en vain un chantage sur Natalie Gandais pour qu’elle ne signale pas ses soupçons à la Procureure de la République). Ph. Vidal lui lance une remarque. M. Bounegta : « Mais Monsieur Vidal je ne vous ai pas interrompu ! – Évidemment, puisque je ne suis pas intervenu ! ».

Ça ne dure pas. Ph. Vidal prend enfin la parole pour « tirer le bilan à mi-mandat » d’une majorité dont il était 2e adjoint, aux finances, jusqu’au mois dernier. Il le fait, non en défendant sa gestion financière de Villejuif en 2015 et 2016, mais… en rappelant la descente aux enfers des résultats électoraux de la droite à Villejuif.

C’est vrai, et nous l’avons déjà signalé : il y a un « facteur le Bohellec » dans cette dégringolade. La veille, l’imprudente candidate de droite, qui a laissé F. le Bohellec l’accompagner sur les marchés sans qu’elle en mesure les risques, n’a obtenu que 11,27% !

Et, précise Ph. Vidal, «  JF. Harel, votre futur maire adjoint aux Ressources humaines, a obtenu 113 voix (0,9%) , et votre maire-adjoint aux sports, M. Monin, 209 voix (1,67%). »

(Là, Ph.Vidal s’avance un peu : JF. Harel est pour l’instant revenu dans l’opposition car la macronienne L. Loudière s’accroche à cette place, et le bruit court d’une nouvelle purge : M Monin serait débarqué à son tour. Mais bref, l’exécutif de Villejuif ne pèse plus que 11 à 14 % dans la population.)

Là-dessus, M Caporusso déclare, solennel : « M. Bounegta a tenu sur moi des propos inacceptables, Mme Loudière et moi nous quittons ce conseil. » (Il sort, emportant avec lui la voix de Mme Loudière.)

Qu’a donc dit M Bounegta ? « Nous nous félicitons de la présence dans notre majorité de personnes de gauche comme M Caporusso et Mme Loudière. » Perplexité dans l’assistance : A. Caporusso, macronien, a-t-il été vexé d’être traité d’homme de gauche ? Ou rangé dans la majorité de droite ? Mystère. Nous concluons (à tort, nous le verrons) qu’il cherche à s’éclipser pour ne pas avoir à voter sur les comptes administratifs. Normalement, en l’absence du FN, les comptes seront donc rejetés.

La présidence déraille

M Carvalho (Droite) se lance alors dans ce qui aurait dû être la (longue) défense et illustration des comptes 2016 par l’adjoint aux finances, qu’il rêve manifestement de devenir à la place de Ph. Vidal. Mais, ne comprenant manifestement pas ce qu’est un « investissement », il refuse des emprunts même à taux zéro, car « ce sont nos enfants qui paieront » (alors qu’il pleuvait encore récemment sur eux dans la MPT Gérard Philipe).

Là-dessus, plusieurs élus demandent à ré-intervenir. C’est la règle du jeu : selon le règlement intérieur (article 19), chaque élu peut intervenir deux fois 5 minutes, mais la conférence des présidents peut regrouper les premières interventions en dix minutes par groupe, la deuxième intervention de 5 minutes pour répondre aux autres restant individuelle : c’est ce qui a été décidé pour ce rapport. Et pourtant la présidente tente de s’y opposer !

Je parviens à imposer ma seconde intervention :

"Mais nous n’avons pas expliqué comment a été réalisé cet excédent « imprévu » de 4,6 millions ! En fait, essentiellement sur le dos des agents et des services qu’ils rendaient au public. De deux manières.

D’abord, comme nous l’avons remarqué en Comité technique en étudiant le tableau des effectifs au 1er Janvier 2017, il y a eu soi-disant 29 créations nettes de postes (les embauches moins les départs). Mais 92 postes ne sont pas pourvus ! Ce budget insincère repose sur un tableau des effectifs insincère.

Ensuite, vous tentez pour 2017 d’amputer les rémunérations de 11 agents, peut-être plus, mettant certains dans une situation dramatique. C’est pourquoi nous réitérons la demande de mettre dès ce soir au vote notre vœu permettant de voter début juillet un rétablissement de leurs primes indemnitaires, conformément à l’article 88 de la loi."

Sans répondre, bien sûr, sur ce point (qui était l’enjeu de l’interruption de séance du 2 juin), la présidente refuse la parole à tous ceux qui voulaient ré-intervenir. Nous demandons une suspension de séance, qui selon l’article 22 est de droit (et même de tradition avant les votes un peu solennels). Elle refuse et lance le vote au milieu des cris de protestation.

Dans la pagaille, les noms s’affichent brièvement sur l’écran, puis disparaissent au profit du résultat final : 19 contre, 21 pour, une abstention. Étonnés, nous demandons à revoir le tableau des votes. « La machine ne permet pas de revenir en arrière, lance la présidente. On passe au point suivant. »

C’en est trop. Il n’y a plus de règle, plus de loi. La droite aux abois et qui ne représente plus que 11 % à Villejuif s’accroche désormais au pouvoir… de couper le micro et de masquer l’écran. Mais remplacer la règle par le rapport de force ne peut conduire qu’à la violence. Écœurés, nous quittons le conseil.

« Pitoyable effet de manche »

Dans la cour, nous tentons de comprendre ce vote avec quelques autres personnes sorties avec nous : certains ont cru voir que A. Caporusso avait voté « pour » alors qu’il était parti !

Là-dessus, A. Caporusso réapparait comme sorti d’un placard : « Non, non : j’avais bien laissé ma procuration au maire ! »

Et voila : c’est lui qui, inversant son vote secret du mois dernier sur le budget 2017, apporte au maire sa majorité, se substituant au Front National absent…

Sa sortie n’était donc qu’une bouffonnerie : il a le courage d’être dans l’opposition quand le vote est secret, mais n’a pas le courage d’être présent pour voter lui-même avec la droite quand le vote est public. « Pitoyable effet de manche » laisse tomber Natalie Gandais.

Mais voici qu’arrive tout sourire le candidat de la France Insoumise, Djamel Arrouche (la candidate macronienne, Albane Gaillot, est déjà dans la salle). Il vient de caler chez l’imprimeur ses affiches de second tour, et nous remercie chaleureusement pour notre commentaire de la veille

***

Le logo pour une fois n’est pas tiré des « Effets du mauvais gouvernement » de Lorenzetti, mais carrément du « Triomphe de la Mort » de Pieter Brueghel :

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Commentaires

1 Message

  • Alain Lipietz 17 juin 2017
    22:53

    Ph. Vidal, ancienne tête de la liste VillejuifNOTREville (VNV) devenue « groupe En Marche » et directeur de campagne de la candidate En Marche sur le 11e circonscription, Albane Gaillot, elle aussi membre de la liste VNV, vient d’adresser une lettre à la presse demandant de cesser de désigner la majorité de F. le Bohellec comme « Union citoyenne », sous prétexte que lui-même et un autre membre de son groupe l’avait quittée. 
Il serait temps !

    L’Union citoyenne a volé en éclats le 17 janvier 2016, quand 3 groupes sur les 4 qui la composaient ont mis en demeure Natalie Gandais, tête de liste de notre groupe, L’Avenir à Villejuif, et première adjointe (ce que Ph. Vidal n’a jamais pu accepter : il la traite encore de « 2e adjointe »), de se rétracter publiquement de ses soupçons à propos de l’affaire de la Halle des sports, puis ont voté sa destitution le 12 février 2016, entrainant le départ de la majorité le Bohellec pour tous les élus de L’Avenir à Villejuif.

    Dix-huit mois plus tard, deux élus du groupe VNV, dont le 3e adjoint Philippe Vidal, quittent à leur tour la majorité de F. le Bohellec et se constituent en groupe En Marche dans l’opposition. Nous les en félicitons, mais il convient de rappeler que, sur les 7 élus initiaux de VNV, la plupart (4 sur 7) ont quitté son groupe et rallié la droite au fil du temps ou du moins sont restés dans cette majorité le Bohellec, dès lors fort marquée à droite, et l’une (Anne-Lise Boyer) a très rapidement rejoint notre groupe. Le départ, le mois dernier, de Ph. Vidal et Paulo Nunes, apparaît donc comme anecdotique et ne modifie pas la majorité très précaire du maire F. le Bohellec, comme on vient encore de la vérifier à ce conseil municipal du 12 juin.

    L’histoire de ce groupe VNV est pourtant très significative, presque un modèle réduit du phénomène national En Marche. Il attire des électeurs honnêtes, déçus par la droite et par la gauche au pouvoir. Mais leurs élus (le parti En Marche lui-même, et à Villejuif VNV) constituent un agglomérat fugace, dont se détachent assez rapidement des personnes qui rejoignent la droite, d’autre les écologistes, et d’autres, comme MM. Vidal et Nunes, ne se détachent de la droite qu’au moment des élections.

    La légitimité de MM. Nunes et Vidal à se dire « macronien » est encore plus profonde. Comme nous le relatons dans ce compte-rendu du débat sur la gestion de Villejuif en 2016, sous direction financière de M. Vidal, celui-ci était le principal défenseur de la politique du gouvernement Valls et de son ministre des finances E. Macron, alors que même les élus socialistes regardaient ailleurs. Et, à l’austérité dictée par Macron, M. Vidal, avec gourmandise, rajoutait sa propre dose (92 postes non pourvus expliquant largement les 4 millions d’euros d’économies supplémentaires, dénonciation des indemnités trop élevées, etc)

    Le piquant de l’affaire est qu’aujourd’hui la candidate En Marche soutient dans ses tracts le dédoublement des classes de primaires qui impactera « plus de dix écoles sur notre circonscription », alors que son Président et son directeur de campagne proposent à une seconde diminution de dix milliards des dotations de fonctionnement de l’État aux collectivités locales. Ignore-t-elle qu’il reviendra à la Ville de Villejuif, déjà en manque de salles de classes, de financer les nouvelles écoles correspondantes ?

    Nous avons déjà dit la sympathie personnelle que nous inspire Albane Gaillot. Mais a-t-elle vraiment choisi la bonne liste municipale et le bon parti national ?

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