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La victoire de l’Union citoyenne s’est largement bâtie sur la critique de l’urbanisme de l’ancienne équipe (densification à outrance, destruction des espaces verts,…) matérialisé par le PLU-Cordillot de décembre 2013. Nous le remettons en révision dès le conseil municipal de Juin.
Entre-temps, les permis de construire sont mis en « sursis à statuer », c’est à dire examinés un par un. Et déjà des négociations très fermes ont conduit les promoteurs à revoir leur copie. Le mot d’ordre général : « R+4, 25 % de logements sociaux » (et non « R+8, 50 % de logements sociaux »).
Il faut dire que le PLU-Cordillot (qui densifiait sans prévoir les équipements correspondants) aurait vite rendu la situation explosive. Ainsi, Rue Jules Joffrin, en face de Paul Guiraud et des « Trois impasses », un promoteur voulait construire 50 appartements à la place de deux pavillons, et il en avait le droit, selon le PLU-Cordillot… Alors que l’école Jean Vilar est saturée et que son extension, l’an prochain, ne peut que couvrir les besoins déjà insatisfaits. Projet arrêté !
A ne pas confondre avec l’affaire du fameux terrain Mareine, rue René Hamon, dans le vieux bourg. Un coup déjà parti qu’il est difficile de rectifier. Dommage : l’immeuble prévu supprime un petit parking à proximité du centre-ville et alourdit un site « faubourg » qu’il aurait fallu préserver sur le futur cheminement vers Cancer Campus.
Comme M. le maire l’avait expliqué au conseil municipal du 29 avril en réponse à une question orale de l’opposition, les travaux avaient été stoppés début avril jusqu’à ce que le permis de démolir soit rédigé dans les formes (et non antidaté… Il semble que ce soit une ancienne habitude : les travaux de Jean Vilar aussi avaient démarrer sans autorisation des services municipaux). Une réunion est prévue avec le maitre d’œuvre du nouveau bâtiment, I3F, qui sait faire des immeubles de qualité, pour voir ce qu’il est encore possible de modifier architecturalement.
Le Front de Gauche et les pages Facebook qui lui sont liées en avaient fait tout un tract, distribué sur le marché, annonçant que l’arrêt du chantier pour quelques jours remettait en cause la construction elle-même, au détriment de « 4000 demandeurs de logement à Villejuif. » 4000 seulement sur le terrain Mareine ? Pas 40 000 ?
Nous avons été très clairs dans la campagne : Villejuif peut encore grandir jusque vers les 60000 habitants. Pas 75 000. Et nous appliquerons scrupuleusement la loi « ALUR » : 25 % de logements sociaux dans les nouveaux bâtiments. Pas 50 %.
Cette ZAC n’aura pas sa déclaration d’utilité publique (elle n’en a pas, à nos yeux, d’utilité publique !). Donc, pas d’expropriation. Le maire et la première adjointe, Natalie Gandais, en charge de l’urbanisme, ont entamé la négociation avec la Sadev, aménageur délégué à la maitrise d’ouvrage.
Enjeu : Villejuif pourrait rompre les ponts avec la Sadev. Ça couterait à la ville 12 à 15 millions mais les terrains nous reviendraient, et les promoteurs font la queue devant le bureau de Natalie pour continuer avec nous, directement, sans passer par la Sadev. Les services de l’urbanisme, compétents, pourraient reprendre la main sur un boulot qui est le leur et dont la procédure de Zac, avec l’externalisation vers la Sadev, les a exproprié (après tout, nous sommes une ville hors AGCS !). C’est très jouable pour nous. La Sadev le sait, et elle sait aussi les risques qu’elle courrait à perdre un tel contrat. Alors on essaie de trouver un accord entre gentle(wo)men.
Par exemple : nous nous sommes engagés à bâtir, en plus des 25% de location sociale, 10% d’accession sociale à la propriété. Or la ZAC comprend un projet, joli, inspiré par les services de la Ville, de « maisons de ville » en accession sociale, aux Vaux de Rome. On va le garder !
Un mystérieux « corbeau » téléphone aux habitants de Lamartine qu’on va raser leurs tours « pour loger des cadres, dans le cadre du Grand Paris ». La rumeur se répand, on nous a posé la question jusqu’à l’ État des lieux en marchant du quartier Delaune !
Et curieusement elle est reprise par les sites ou les pages Facebook « revanchards », qui s’intitulent eux-mêmes « Grovillejuifois ». Curieusement, car la station de métro du Grand Paris qui desservira Lamartine, « Trois Communes », a longtemps fait l’unanimité. Il est étrange, maintenant qu’elle est confirmée, qu’on la présente comme une menace.
Mais revenons aux tours et barres de Lamartine. Depuis longtemps, l’équipe Cordillot demandait que l’État finance la « rénovation urbaine » de la cité Lamartine. En vain. De fait, une rénovation urbaine passe parfois par la démolition de tours et de barres devenues trop vétustes, et le relogement des habitants dans des bâtiments neufs (en général : plusieurs bâtiments à taille plus humaine) construits préalablement. Cela s’appelle « opération à tiroirs ». C’est ce que l’ancienne équipe préparait à la Cité Armand Gouret, opération que le Val de Bièvre a toujours en projet et qui nous parait intéressante pour les habitants. C’est également ce que nous cherchons à faire pour le foyer Adoma, à Alexandre Dumas / Julian Grimau.
Mais pour Lamartine, on attend, avant toute réflexion, de savoir si l’Etat financera ou non la rénovation de la cité. On l’espère bien, mais, manque de chance, le ministère de la Ville vient d’être supprimé ! Ce qui désorganise un peu les services de l’État, et on n’aura pas de réponse avant septembre. On saura alors de combien d’argent on disposera. Il est donc inutile de spéculer avant septembre sur ce qu’on pourra faire.
Dans tous les cas, avec ou sans l’argent de l’État, nous comptons bien faire « quelque chose » pour rénover Lamartine. Mais tout se fera en concertation étroite avec les habitants !
C’est justement pour préparer ces grandes opérations de rénovation urbaine que nous allons mettre en place des « Comités citoyens » qui construiront, avec la municipalité, l’État et le Val de Bièvre, l’avenir de Villejuif.
C’est la priorité. Le succès (soleil aidant, pour la première fois…) de la Fête de la Nature et des Hommes dans le parc des Hautes Bruyères, le succès des 50 ans du théâtre Romain Rolland, montrent que les Villejuifois ont vraiment envie de par-ti-ci-per !
La saison des vide-greniers et autres rassemblements associatifs va permettre de matérialiser ce désir de citoyenneté en marquant ce mois de juin de plusieurs points forts où l’on discutera de la gestion « citoyenne et participative » de la ville, avec la contribution de chercheurs associés à cette politique (rapport Bacqué-Mechmache) Ce sera le « Juin citoyen », piloté par Sylvie Thomas.
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